C’est à la faveur d’une crise sans précédent qui a frappé les maisons d’hôtes et gites ruraux du pays notamment dans le Nord ouest tunisien que j’ai été invité par la radio nationale Mosaïque Fm en tant que membre de la fédération Interprofessionnelle du Tourisme Tunisien ( https://www.fit-tunisie.org)
Je me bats pour cette filière depuis plus de 20 ans et pense que les hébergements alternatifs sont un moyen exceptionnel de développement pour les régions du pays. Ils sont aussi aux premiers rangs de la nécessaire mise en place de la stratégie nationale du tourisme tunisien et de ses besoins de diversifications et de créations d’emplois.
Plus de 2 ans pour le cahier des charges des maison d’hôtes en Tunisie
C’est donc au cours du dernier trimestre de l’année 2024 et pratiquement dans toute la région du gouvernorat de Jendouba, qui inclut des destinations comme Beni Mtir, Ain Drahem, Tabarka, que quasiment toutes les maisons d’hôtes et gîtes ruraux ont dû fermer sur décisions administratives.
L’absence d’un cahier des charges que la profession attend depuis plus de 2 ans, les entreprises et leurs propriétaires sont plongés dans une fragilité extrême. Si les uns sont endettés, les autres sont en attente d’autorisations, alors que celles-ci ont été annulées en Avril 2022 sur décret présidentiel, de nombreux porteurs de projets se refusent même d’aller vers la régularisation de la situation administrative. Par conséquent cela implique aussi que la situation fiscale et formelle de leurs projet est en cause. Réfractaires à entrer dans l’économie formelle, ils argumentent leurs refus par la complexité des démarches et le vide juridique.
La situation des hébergements alternatifs dans région du Nord ouest est un exemple concret de la complexité de la situation en Tunisie. La région est prisée par les tunisiens en hiver, de nombreux projets voient le jour dans un cadre juridique imprécis et contexte difficile. Tout l’enjeu est aujourd’hui d’amener les porteurs de projets vers l’économie formelle, d’abord en facilitant les autorisations. Les chantiers de la qualité, formation, marketing, normalisation durabilité, sont un autre dimension qui nécessitent vision, stratégies, encadrements, renforcements de compétences,…
Les hébergements alternatifs du pays représentent un taux de pénétration de 10% sur le marché local. Ils font désormais partie du paysage touristique tunisien et rentrent peu à peu dans les habitudes du touriste local.
C’est donc avec entrain que je pars rencontrer le journaliste spécialiste en économie Anis Morai et prends part à son émission du Jeudi économique sur Mosaïque Fm.
Voici le lien pour écouter l’émission: https://www.mosaiquefm.net/fr/actualite-midi-show/1360480/maisons-d-hotes-quand-le-marche-prend-le-pas-sur-les-legislations
