A Bizerte, la violence a pris une autre dimension. Celle d’agressions physiques de citoyens tunisiens en marge d’une manifestation culturelle. Indépendamment des contenus et des motifs, les images et témoignages des participants passés à tabac font froid dans le dos. Ensanglantés, ils ont subis une attaque contre laquelle les forces de l’ordre n’ont rien pu ou voulu faire.Ne pas prendre les devants pour protéger et assurer la sécurité de ses citoyens est une faute grave. A quoi joue-t-on? Quand on ne parvient pas à protéger ses citoyens, on dispose… Le gouvernement porte une responsabilité directe dans cette passivité. Il a du sang sur les mains.
Rached Ghanouchi avait expliqué qu’il était en pourparlers avec cette mouvance et que «les chasser et les pourchasser ne fera qu’augmenter leur exclusion et radicaliser leur engagement». Soit, où en sont ses négociations avec eux? Pour qui roulent-ils si ce n’est pas pour un chef qui leur donne via des messages clairs le feu vert pour semer la terreur dans le pays? Les salafistes ne sont ni chassés ni pourchassés depuis des mois et des mois. Ils multiplient tout de même les agressions, s’émissent dans la vie des gens dans les villages et quartiers, sèment la terreur et la panique, Les femmes, à peine voilées sont enquiquinées. Le voile, ce n’est plus assez!
L’étau se resserre sur les tunisiens mais aussi sur la Troïka menée par Enhadha qui gouverne. L’heure n’est plus aux esquives et aux discours démagogiques. Qui sème la terreur récolte la tempête. Alors que l’on se réjouissait d’un Ramadhan et d’un été tranquille, voici venu un Aïd entaché de sang et de tristesse. Sentiments qui viennent s’ajouter au désarroi des tunisiens et des colères qui explosent à Beja, à Gabes, à sidi Bouzid…
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