UN AN APRES : ETAT DES LIEUX ET DES « FAUX PIEUX »

Un résultat fort peu glorieux, un anniversaire affligent, une perte de confiance totale , et un horizon obscurcis  par des barbes noires et des femelles endeuillées en burka , enfermées dans leur doctrine et vociférant d’inacceptables  slogans  racistes jamais prononcées à ce jour dans notre pays, envers ceux-là mêmes  que Moncef Bey a pris sous sa protection , parce que tunisiens à part entière , contre la volonté de l’AFRICA  KORP et du général MAST de triste mémoire. Et ce n’est pas peu. Des dizaines de familles tunisiennes en ont fait spontanément autant (   N’en déplaise aux propos obscènes lus sur JSS NEWS) .

Comment on est-on arrivés là ?
Cette terre d’accueil depuis la nuit des temps ne compte plus ses minorités. A eux seuls les TEMPS MODERNES ( 19ème et 20ème siècle ) ont accueilli avec leurs églises et leurs croyances, fuyant la misère,  Calabrais, Siciliens, Maltais et Grecs , outre les russes blancs du général Wrangel  fuyant le bolchévisme , et  jusqu’aux européens de tout bords , juifs en partie , fuyant eux aussi le fascisme, le nazisme , Vichy, et le franquisme .Les républicains espagnols vaincus en 1939 sont arrivés eux par fournées  entières. Malice de l’histoire le gouvernement de l’époque les a installés à Kasserine.

A ceci ,une bande d’ignorants et d’illuminés, veulent transformer notre pays en un ghetto pour abrutis et débiles mentaux , avec la complicité d’un pouvoir complice dans un silence approbateur et peu innocent .

Situation annonciatrice de gros orages. Un parti qui a gagné les élections en prenant le train en marche , un peu en resquilleur et beaucoup par effraction,  avec comme fer de lance une branche salafiste, fasciste en devenir, qui d’ores et déjà commence à bomber le torse à Sejnane , après une première « mise en bouche » devant la synagogue  de Tunis,  jusqu’à la ratonade des troubadours de Mejen Bel Abbès  .

Parcours linéaire remarquablement programmé, décidé,  et annoncé. Alors que nous avons cru un moment réinventer un bout d’histoire, force est de constater que nous rentrons dans une période de glaciation.

Cette révolution n’était-elle donc qu’un flope ? Encore un ?
Après des élections faussement démocratiques et inéquitables malgré les apparences, nous avons un Président apprivoisé, parangon en chef, avec son burnous d’étudiant fauché, reniant ses électeurs et seulement heureux d’être là. Franchement je préfère  Aristide Briand avec  sa cape noire et son foulard rouge, lui au moins remplissait l’affiche.

De même celui de l’Assemblée  Nationale, avatar du Bourguibisme  dont les lésions sur l’intelligence de beaucoup de mes compatriotes tardent  toujours à se cicatriser. En parfait opportuniste il a renié ses électeurs qui maintenant le poursuivent en justice. Un comble. Seuls les murs de son bureau lui valent quelques regards.

Serais-ce alors ce qu’on appellerait  » une forfaiture politique » ?
Un premier ministre qui après avoir été lessivé par plus d’une décennie d’internement et d’isolement, on lui demande d’avoir des idées fraiches. De son apparente sérénité, personne n’y croit. En réalité, il n’aspire qu’à se venger, et il n’est pas le seul, sur le dos de ceux qui sont allés au casse pipe. Un idéologue atrabilaire, patron d’un parti diabolique et ésotérique, Torquemada en puissance (bonjour l’Inquisition), portant sa bigoterie sur le front , maitrisant parfaitement l’hypocrisie et les dérapages contrôlés, utilisant faux fuyants et arguments retords pour camoufler le nouveau népotisme . Jouant avec ses dévots aux apôtres, tartuferies en tous genres à la demande. Sans oublier bien sûr casseurs et sbires d’appoint, savamment endoctrinés pour terroriser la population.

Un gouvernement provisoire en stand by qui pendant un an a tout juste levé le petit. A preuve 200000 chômeurs en plus, les phosphates hors circuit, des entreprises qui se barrent, un Sud Ouest en ébullition dernièrement visité et consolé avec des mots qui n’ont que trop servi.

Pourtant ce n’est pas les idées qui manquent
Les Trois Mousquetaires sans d’Artagnan, se sont faits « dégagés » de Kasserine tout juste hier, au moment même où on continue à se cramer sur les trottoirs « dignement » .Entretemps les premières mesures vont des faux pourcentages de ministres novices et frais-moulus aux futurs taux d’intérêts promis des argentiers internationaux, en attendant les promesses du G8, et jusqu’aux emmerdes qu’à failli nous créer notre cher président avec notre puissant et incontournable voisin .

Dans l’hémicycle nous avons droit aux inépuisables querelles de clocher de nos constitutionnels, toutes couleurs confondues, qui s’escriment dans une ambiance poisseuse. Je ne sais d’ailleurs plus lequel de ces grands hommes s’en prend maintenant à ceux qui ont faim. Bravo !

Tous les autres aussi insignifiants qu’inconnus au bataillon, ou si peu, à part celui qui, il y’a longtemps a fait hurler les stades. J’ajouterais à cette joyeuse liste l’impertinence des sous-fifres, des exécutants des basses œuvres,  vantards  et arrogants, sortis de nulle part . Eux aussi prétendant à des maroquins, en plus des 43 bien nommés .Ca fait vraiment beaucoup de monde sur le balcon ! Enfin des PDG surdoués et surdiplômés, mais complètement dépassés, qui grâce à leur entêtements, leur suffisance, et leurs idées fixes ont envoyés à la casse des dizaines de milliards de matériel : quel gâchis !
Mot d’ordre général : Attendez voir ce que vous allez voir.
Sans jouer aux Cassandres, ce sera alors trop tard. Nous tous qui voulions un programme fracassant, n’aurions fait que réinventer  » le robinet d’eau chaude ».

En face : une révolte révolution récupérée, confisquée, spoliée et bafouée, détournée et usurpée. Les jeunes crient toujours sans être entendus, dans des sit-in devenus dérangeants pour le pouvoir. Des facs phagocytées par des esprits antédiluviens. Un pouvoir complice qui laisse faire en attendant le pourrissement total  avant de s’imposer pour le long terme : stratégie parfaitement au point.

Une Gauche édulcorée et fanfaronnant, qui après s’être monté le bourrichon, s’est faite avoir jusqu’au tro…. ! Elle n’arrive même plus à se réunir autour d’un pot. Au lieu et place d’aller à Kasserine et Jendouba, elle organise des meetings huppés à Gammarth pour convaincre des convaincus .Dans tout ça, nulle visibilité politique.

De ses dissensions, ses adversaires en vivent.
En bref: elle pédale dans la semoule. Le simple citoyen a eu droit au rôle de voyeur de service.

Les hôteliers n’arrêtent pas de braire leur misère, après avoir bénéficié et dilapidé des centaines de milliards, qu’ils ne remboursement jamais, afin de faire tourner leur bastringue. Faudrait-il encore qu’ils sachent le faire.

La robe noire, dont certains parmi ceux qui la portent  la déshonorent, est devenue, en montant souvent au créneau, le chantre des libertés et de la justice, après nous avoir abreuvés de juridisme.
Certains journalistes qui reviennent de loin, prévoyant les nouvelles orientations commencent eux aussi à retrouver les vieilles litanies de flagorneurs émérites. N’hésitant pas à l’occasion, à diffamer ceux qui sans être des pros, essayent d’exprimer leur rage devant tant d’hypocrisie; et en spadassin qu’ils sont s’apprêtent encore une fois à assassiner la liberté.

D’autres plumitifs pédants tiennent à nous donner des leçons sur la Démocratie Athénienne. Rien que ça!

Heureusement seul l’Audace nous sert régulièrement sur le grill de grosses magouilles signées :
Ca soulage! J’avoue aussi avoir lu plusieurs articles de fond courageux et bien sentis. J’aime !

Au vu des dernières décisions concernant la Presse, la pieuvre du dirigisme a commencé son œuvre. Quant au gouvernement sortant, au risque de déplaire à certains de mes amis, il a disparu aussi vite qu’apparu, dans une totale indifférence, non sans avoir distribué préalablement quelques médailles qu’on dit méritées accompagnées de cabotinages ringuards.

Pour l’anecdote, avez-vous remarqué maintenant le ton doucereux, acidulé à faire rougir une vierge, et faussement aimable des flics, ainsi que celui de leur patron aux trémolos  paternalistes  tels qu’il les sert sur  » l’étrange lucarne ». Est-ce une envie de repentance ?  Zâââma ??? Mais dans tout ça je rends d’abord hommage à toutes nos femmes et nos jeunes, époustouflants de beauté  d’intelligence et de courage, eux qui sont montés au front et qui ont été si peu récompensés.

Comme je rends hommage à l’UGTT qui aux dernières élections, bien que un peu macho, nous confirme s’il le fallait, le droit à la dignité du travail. Mais aussi je n’oublierais jamais la photo de cette robe noire qui a fait la couverture de Paris Match sur le « 14 Janvier ».

Ce n’est peut être pas un coup d’état, mais sûrement une OPA. Tout ça fait vraiment désordre, et je ne peux donc que dire : Nous avons changé d’erreur.(*)

Farouk BEN MILED

Architecte

Membre fondateur de la ligue des droits de l’homme

Libertaire et Observateur engagé
11 Janvier 2012

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