La campagne de sensibilisation à l’époque fut tellement efficace qu’elle a failli causer la faillite du secteur de l’élevage des volailles.
Ceci dit, certaines « affaires » divulguées après la Révolution ont ouvert les yeux des Tunisiens sur l’ampleur de la corruption qui touchait le pays à divers niveaux, même celui de la santé publique.
Récemment, un document datant du 17 Avril 2003 fut partagé massivement sur le réseau social Facebook. Ce document concerne une affaire de moutons malades, refusés par plusieurs pays arabes comme l’Arabie-Saoudite, mais achetés en l’an 2000 par un certain Mohamed Salah Ayari et vendus en deux moitiés : la première sous forme de viande, la seconde par tête. Mohamed Ali Ganzouï en avait accueilli sur un terrain qu’il possède à Zaghouan, et Razi Ganzouï s’était occupé de faire de la publicité à ce lot de moutons sur l’émission télévisée « Assléma », en s’aidant de Hatem Ben Amara et de Nasreddine Ben Mokhtar le 04/03/2000.
Selon ce même rapport, des maladies avaient touché à l’époque plusieurs Tunisiens et des plaintes auraient été déposées même par des bouchers qui avaient constaté que les moutons ne pouvaient être consommés par des humains. L’affaire fut à l’époque étouffée.
Ceci dit, l’authenticité du document demeure à confirmer, et même dans le cas d’une authentification, sa diffusion pourrait servir en premier lieu à discréditer certaines personnes mêlées à cette affaire. De toutes les manières, ce qui est inquiétant c’est de constater qu’il est possible, en Tunisie, de contourner les lois et les mesures faites pour protéger la santé des citoyens, et que l’on peut risquer la vie des Tunisiens pour réaliser du profit.
Aujourd’hui, après la Révolution, et avec un gouvernement qui n’arrive plus vraiment à contrôler la situation comme il devrait le faire, peut-on garantir qu’une telle affaire ne se reproduise plus?
Mohamed Anis Abrougui
{mainvote}