C’est ainsi que certains se sont rendus responsables de plusieurs actions de violence constatés ces dernières semaines dans la capitale. Des actes auxquels nous ne sommes pas vraiment habitués, nous qui vécurent des années durant dans la semi-ignorance d’une délinquance bien cachée par l’ancien régime…
Ainsi, le citoyen rencontre depuis peu un nouveau genre de peur : l’extrémisme religieux. Bien qu’il ait pu déjà être observé auparavant, il se faisait jusque là plutôt silencieux. Mais depuis le 14 Janvier on a la sensation que se multiplient des actions de violence dans un pays pourtant habitué à la modernité et à l’ouverture, au respect de la différence et à la tolérance.
Ces valeurs, les citoyens les ont rappelées lors de Marche silencieuse pour la liberté et contre la violence qui s’est déroulée jeudi 7 Juillet dernier, réunissant plusieurs partis politiques ainsi que des organisations diverses. Et de crier comme mots d’ordre : A bas l’obscurantisme ! Stop à la violence ! Une solidarité que les Tunisiens ont encore prouvée, criant comme un seul homme que la peur ne passera pas ! Forts de la liberté acquise depuis le 14 Janvier, ils ont rappelé qu’ils ne voulaient plus d’un système dictatorial et obscurantiste, quel qu’il soit.
La Tunisie, porte ouverte sur l’Europe et fenêtre de l’Afrique, a bel et bien décidé de faire barrage contre le fanatisme qui tente de déstabiliser le pays. Et il semblerait qu’ils aient gagné une bataille puisque ce hier s’ouvrait à Tunis le procès des présumés coupables de l’attaque du cinéma Africart.
Et si la jeunesse tunisienne, moderne et branchée, constituait, à elle seule, le meilleur rempart contre l’intolérance religieuse ?
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