Les Ben Ali : le couple noir en blanc !

En gros, elle explique, outre le fait qu’elle est un ange habillé en blanc et que son mari pense que la Tunisie est sur la bonne voie, qu’elle ne s’est jamais mouillée en politique, que le 14 Janvier est un coup d’état et que la Tunisie allait mieux du temps où ils gouvernaient …

Pareilles déclarations méritent-elles des réponses ou des commentaires? Les urgences sont tellement ailleurs en cette période si délicate que revenir en détails sur les abus, les vols, les usurpations serait pur perte de temps. C’est à la justice de faire son travail et c’est précisément vers le pouvoir exécutif et législatif que se tournent les regards. Qu’attend-t-on pour mettre en place la justice et faire appliquer les sentences contre ceux qui sont coupables de la destruction des valeurs d’un pays et de la dignité d’un peuple. N’est-ce pas cela un des plus grand crimes que l’on puisse commettre contre son propre peuple ?

Sans avoir à perdre du temps à commenter les propos de Leïla ben Ali et à se perdre dans l’incompréhensible et l’injustifiable, il est du ressort du gouvernement tunisien de protester contre ce tapage médiatique insultant pour le peuple tunisien. Permettre à l’épouse du président déchu d’accorder des interviews et de publier des ouvrages est tout à fait contraire aux règles internationales en matière d’asile.
Le ministre conseiller auprès du chef du gouvernement chargé du dossier politique Lotfi Zitoune a déclaré : « L’asile donné à Leïla Ben Ali est un asile à caractère humanitaire qui, selon le Royaume d’Arabie-Saoudite, « lui accorde une protection conformément aux traditions d’hospitalité arabe »». Quand l’hospitalité se fait arrogance de la part de l’Arabie-saoudite, n’est-il pas du ressort du gouvernement tunisien d’intervenir et de dénoncer ce laisser aller en accélérant les demandes d’extradition et en exigeant le minimum de réserve par respect pour le peuple tunisien ?

Traitant avec humour certains sujets qui fâchent ou blessent, les Tunisiens parlent de la coiffeuse qui en moins d’un an a écrit un livre alors que la constitution tunisienne traine à être écrite. C’est dire toute la lassitude et colère qui commence à gronder à nouveau.
Entre temps, les ventes du livre-interview réalisé avec Yves Derai, directeur des «Editions du Moment» et dont le titre est « Ma vérité » sont bonnes. Classé en 20ème position du top des ventes d’essais si l’on en croit le classement effectué par l’hebdomadaire français « L’Express » », la shampouineuse élevée au rang de coiffeuse a réussi un autre coup de maître! Celui de passer au statut d’écrivaine!
Rappelons simplement que Leïla Trabelsi Ben Ali a déjà été condamnée par contumace à 35 ans de prison pour détournement de fonds en juin 2011, puis à 15 ans de plus pour détention d’armes, de stupéfiants et de pièces archéologiques…

Amel Djait

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