La Tunisie dans un cirque infernal entre théâtre et bordel !

Pour reconstituer l’histoire du 14 Janvier 2011, les Tunisiens ont regardés un film en 3 épisodes sur la chaine saoudienne «El Arabiya». Pour affronter leur quotidien quelque peu violent de ces derniers jours, ils ont des échos des activités dominicales présidentielles. Ils ne leur restent plus qu’à placer le curseur entre le Qatar, l’Arabie-Saoudite et le 4ème art ou entre les lunettes, le burnous et les pins de Marzouki.

Reste que depuis quelques temps, Moncef Marzouki fait moins dans l’improvisation. Après ses numéros en solo, il est passé en duo avec les chaussettes et en version trio avec son Adnene Mnasser et Chawki Abid, respectivement porte-parole et attaché économique. En fanfare, ils ont appelé à la démission du Gouvernement de transition. Une prestation ni périlleuse ni prodigieuse!

Le gouvernement s’avérant bien plus rapace que les Fringillidés de Carthage a décidé de ne plus entendre les souffleurs. Emerveillé par le star-system et les paillettes d’un soir, ce dernier se croit éternel.

Et comme dans le monde des spectacles, «the show must go on» et la Tunisie subit les affres d’une équipe qui n’en finit plus de mimer un gouvernement révolutionnaire devant des salafistes qui jouent un film d’horreur en se collant des postiches, s’habillant de costumes d’époque et en semant la terreur dans le pays. Ils répondent en chœur à des bandits, des mercenaires et des repris de justice qui ont choisi le rôle qui sied le plus au «box office» du moment. Un rôle de premier plan où les erreurs de castings importent peu. Vous l’avez compris, il s’agit du rôle des salafistes!

Effets spéciaux, voltiges, feu d’artifices, cris, défilés…Tous les styles se mélangent en un festival de violence et d’anarchie devant des spectateurs bluffés par la prestation. Ils ont payé cher leur ticket et depuis ne cherchent plus qu’à être remboursés. De 4ème Art, les Tunisiens sont passées au 7ème via ces films dramatiques. Pour finir, ils se retrouvent au cirque avec des numéros d’acrobaties, de jonglerie et de clowneries dignes de la plus piètre des prestations. Un cirque qui par manque de sens et d’harmonie devient infernal.

A ces jeux qui distribue les rôles? Qui sont les héros d’un jour et ceux de toujours? Pour le moment, le pays ressemble aux planches d’un théâtre malfamé. Avec la crise, les mauvais jours pointent du nez et nous sommes à un doigt de nous prostituer pour survivre. La dégradation de la note S&P fait chuter le statut de la Tunisie qui de palace se retrouve rétrogradée en hôtel de passe! Les pays amis et partenaires mettent la Tunisie sous profil «persona non grata» après les dernières recommandations aux voyageurs de ressortissants des pays comme  la Suisse, le Canada, la Belgique…

Par les temps qui courent, il ne fait même pas bon être putain.Les bordels autant que les théâtres ça craint !

Amel Djait

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