Ramadhan, c’est autant de réjouissances pour le corps et l’esprit qu’un vrai business. A une seule condition : que la paix et la sérénité soient de rigueur. Deux conditions essentielles qui se font de plus en plus rare en Tunisie à un moment où même les mosquées n’échappent plus à la violence et aux rapports de forces politiques. D’où l’urgence d’une intervention sérieuse et rapide des autorités concernées.
L’effervescence commerciale débute bien avant le mois sacré. Cette période devrait service et d’urgence à résoudre la discorde qui s’empare d’une partie des mosquées tunisiennes. Les lieux de prières sont des endroits où éclatent depuis quelques peu des disputes perturbant le recueillement des croyants et sement bien plus que la zizanie.
Récemment, une vidéo a fortement surpris les Tunisiens qui ne s’expliquent plus toute cette violence, le «takfir», l’exclusion et même les affrontements aux armes blanche dans les mosquées. Même si du côté du ministère des Affaires religieuses, on avoue que plus de 400 lieux de culte sont entre les mains de groupes salafistes, la situation serait particulièrement très «grave» dans plus de 50 mosquées tunisiennes.
Il est clair que quand des dignitaires religieux « squattent » la mosquée Ezzitouna et en expulsent des étudiants de la faculté des sciences humaines de Tunisie vociférant des menaces, on ne s’étonne plus que des mosquées soient baptisés « Kandahar ».
Dans leur rejet, c’est tout l’islam moderne, ouvert et tolérant qu’ils récusent. La violence des propos autant que celle dans les mosquées nous pousse à nous demander si le mois saint sera vraiment serein cette année ?
La haute saison touristique ne serait-elle pas mise en danger par ceux là même qui appellent au retour des touristes, des Tunisiens résidents à l ‘étranger, aux touristes des régions voisines ? Faudra-t-il se rendre en groupes ou en « meutes » pour aller à la mosquée cet été ? Les touristes musulmans que l’on cherche à attirer pour diversifier la clientèle et qui veulent s’acquitter de leurs prières dans les mosquées devront-ils se résoudre à ne plus prier dans nos lieux de culte ?
En attendant, la saison, une des questions à se poser est celle de savoir si les sectes sont autorisées en Tunisie. N’est-ce pas au gouvernement et à l’état de répondre à toutes ces questions et à anticiper les problèmes importants qui menacent et grondent ?
Amel Djait
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