En 2012, les tunisiens ont largement visité leurs consultations à l’Hôpital Razi. Le nombre de consultations, s’est alors élevé à 150 000, soit 25% de plus, par rapport à l’année 2011. Post révolution, le tunisien est devenu plus irritable et ce sont plutôt les enseignants et les cadres paramédicaux qui sont les plus affectés par les dépressions en raison de l’absence de sécurité dans les établissements scolaires et hospitaliers. Les femmes étaient les plus affectées par ces traumatismes.
Quelques 3 ans plus tard. En 2015 et face à la dégradation du cadre de vie et du manque de perspectives rassurantes et sécurisantes pour les tunisiens, ce sont les suicides qui augmentent.
Par les chiffres, les suicides ont augmenté.
Le nombre de suicides est passé de 1,8/100 000 habitants avant le 14 janvier 2011 à 3,15/100 000 habitants après ( 3,3/100 000 habitants en 2015). Dans le quotidien, le stress, la violence, l’alcoolisme, l’agressivité, le fanatisme sont le lot quotidien d’une partie d’une population épuisée. En 2015, les jeunes se suicident plus et passent de 36% avant la révolution à 38% après.
Autre fait marquant, le suicide chez les personnes âgées de 60 à 65 ans a triplé depuis la révolution. Les hommes se suicident plus que les femmes (70,2% avant la révolution à 73% après). Le suicide touche à hauteur de 61% les sans emplois et à hauteur de 16% les ouvriers.
D’après le Comité technique de lutte contre suicide, le nombre de tentatives de suicide par le feu s’est multiplié par 20 depuis 2011.
Une journée scientifique a été dédiée au suicide en Tunisie et un programme de lutte contre le suicide a été mis en place.