Ce qu’on ne dit pas est que :
– Ramadan avec la canicule est particulièrement pénible,
– Les accidents de la route sont plus fréquents que pendant le reste des mois de l’année,
– L’absentéisme augmente et les congés de maladie atteignent des records, l’Administration tourne au ralenti,
– Les femmes sont éreintées par les travaux ménagers et la cuisine, quand elles sont ouvrières ou femmes de ménage leur vie est un calvaire pendant ce mois,
– L’humeur de certains jeûneurs, en manque de tout, est exacerbée, ils se fâchent facilement, les disputes se multiplient,
– Les prix flambent, la spéculation est à son apogée,
– Les prêcheurs de la « bonne parole » et les « moralisateurs de tout genre » se déchainent. Cette année, ils sont largement aidés par les autorités qui ordonnent à des restaurateurs et des cafetiers de fermer la journée.
Le mois de Ramadan sensé être un mois d’abstinence, de partage et de piété, est devenu en réalité synonyme de consommation à outrance. Et il est de plus en plus un mois d’intolérance à l’occasion duquel les fanatiques se déchainent et semblent vouloir imposer aux non jeûneurs leur loi.
Ils devraient respecter les jeûneurs parait-il… Le respect n’est conçu dans leurs esprits que dans un seul sens. Nous sommes dans un pays musulman nous disent-ils. Oui mais la liberté individuelle serait-elle inconcevable dans un pays musulman? Comment peut-on parler de démocratie et d’islam modéré dans ces conditions ?
Il n’est pas possible aux athées, aux agnostiques et mêmes aux non pratiquants de discuter l’utilité de cette pratique, ça offenserait la sensibilité religieuse des croyants, voir ce serait pris pour une atteinte au sacré. Les non-jeûneurs se gardent bien de le faire car ils n’échapperaient pas au harcèlement et à la chasse aux sorcières même quand ils se cachent pour manger ou boire.
Dorra Harrar
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