La fin d’une Tunisie tolérante?

Allez vous laisser une bande de traine savate, une bande de « repris de justesse » menés par des prédicateurs débordant de haine, de bave venimeuse, animée par une soif de sang, donner l’estocade à notre pays ?

C’est un tunisien ordinaire qui s’adresse à vous aujourd’hui, un tunisien comme 11 millions d’autres, un tunisien qui ne rêve que de paix et de prospérité pour son pays.
Aujourd’hui, au cours d’une démonstration et d’un déballage de haine, un homme s’adressant à une foule de jeunes déguisés selon un thème moyenâgeux, a appelé une fois encore au meurtre des Juifs.

Cela n’était pas la première démonstration de ce type dans notre pays depuis le mois de janvier dernier, cela s’est reproduit à plusieurs reprises. Personne n’osait y croire au début, on a souvent pensé qu’il y avait un amalgame maladroit entre juifs et sionistes, il y a eu des condamnations et au bout de la énième fois, on peut légitimement penser qu’il ne s’agit nullement d’un amalgame, mais que cet homme appelait bel et bien au meurtre d’un groupe de personnes, d’un groupe de Tunisiens, une communauté attachée à cette terre qui les a vu naitre, qui a vu naitre leurs parents, les parents de leurs parents en remontant à des dizaines voir des centaines de générations.

Doit-on une fois de plus attendre un semblant de condamnation du bout des lèvres, une condamnation ferme et définitive ou un arrêté d’expulsion tel qu’Isabelle de Castille et Ferdinand d’Aragon en avaient eu le courage.

Je crois sincèrement qu’aujourd’hui, l’état tunisien, cet état qui me représente autant qu’il représente les 1500 juifs de Tunisie et les 11 millions de Tunisiens avec eux, doit vraiment se confronter à ses démons, et affronter ses responsabilités. Cet état qui a été mis en place au nom de la démocratie et la dignité permettra-t-il encore que des enfants gâtés, des enfants terribles dictent leurs lois et sèment la terreur et la panique dans notre pays ?

Au nom de cette dignité, au nom de cette démocratie naissante, au nom de l’amour que nous pouvons tous avoir pour notre pays réagissez monsieur le Président de la République, réagissez, monsieur le Premier Ministre, réagissez monsieur le Président de l’Assemblée avant qu’il ne soit trop tard et qu’un « fou » décide de prendre au mot les élucubrations de ce prédicateur hystérique !

Croyez messieurs en mon dévouement et mon amour pour ma patrie.

Gilles Jacob Lellouche.

Un Tunisien ordinaire

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