Mais ceci était bien entendu avant les élections. Aujourd’hui, aucun de ces mêmes partis politiques ne s’y empresse plus à l’heure où on les voit dans une souffrance grandissante.
Les conditions de vie, la pauvreté et la misère sont assurément plus terribles à affronter avec les inondations qui frappent actuellement le pays.
Au vu de l’indifférence des partis politiques, on ne peut s’empêcher de penser que ces Tunisiens sont les mêmes que ceux que l’on sollicitait il y a encore quelques jours. Sont-ils à nouveau ces oubliés des élections en plus d’être ces oubliés de la révolution?
Alors qu’ils se noient, à ce jour, aucun des responsables de partis politiques, chefs charismatiques ou pas, ne se sont rendus au chevet des rescapés pour exprimer de la compassion ou de la solidarité. Ceux qui s’évertuaient à appeler à la cohésion, la paix et à l’entraide en organisant des concerts de musique, des meetings politiques ou des prières du vendredi semblent se détourner des Tunisiens qui souffrent.
Si les inondations sont des catastrophes naturelles, c’est la gestion de la situation actuelle qui va contribuer à renforcer le sentiment d’injustice et de rancœur. Les habitants sont-ils déjà en colère? Pour le moment, ils ont les pieds dans l’eau et tentent de survivre tout en sentant la colère monter.
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