Les souks et les endroits de la cité connaissent une dynamique particulière durant ce mois sacré. Les acheteurs sont nombreux à la recherche aussi des gâteaux notamment le gâteau traditionnel des nabeuliens, le zlabia qui se fait cette année rare. En effet les amateurs de zlabia ne trouveront pas partout leur confiserie préférée en ce mois de Ramadan . Vendue les années précédentes au niveau des fast-foods, des cafés ou dans des échoppes à la vocation pas très claire, la zlabia est devenue un produit rare. Elle n’est pratiquement vendue que chez certains commerçants. Et pour cause, les commerçants n’étaient pas capables de ravitailler en grande quantité de sucre. Pourtant, le consommateur nabeulien reste incontestablement très attaché à cette gourmandise qui trône sur presque toutes les tables ramadanesques. Il est vrai que toute la population ne peut pas se passer d’elle pour une veillée du ramadan si bien que ce produit très demandé fait bouger plusieurs petits restaurants, fast-food et autres pizzérias qui se reconvertissent en «zlabyistes» durant le mois de ramadhan.
Mais faute de sucre ils étaient obligés de baisser les rideaux. C’est le cas de Khaled connu pour la bonne qualité de ses gâteaux notamment sa zlabya nous dira : «faute de sucre, j’étais obligé cette année de ne pas m’adonner à mon activité traditionnelle. Peut être la situation s’améliorera dans les prochains jours». Un autre vendeur, l’air un peu furieux estime qu’il profite du mois de ramadhan pour renflouer ses finances. Ce qui leur permet de survivre les autres mois de l’année. Mais cette fois-çi je serai obligé de chômer. avoue-t-il. Il est vrai que le tunisien consomme 36 kg de sucre par personne et par an alors que la moyenne mondiale est seulement de 23 kg/p/an !13 kg de sucre supplémentaire qui font la différence en matière de santé et, en particulier, concernant le diabète et l’obésité. En effet, le tunisien consomme 40 grammes par jour, soit 8 morceaux de sucre. On est loin des 20 à 25 grammes de sucre simple par jour recommandés par les nutritionnistes.. Les besoins du marché local sont estimés à 350 mille tonnes par an. La demande dépasse l’offre en ce mois de ramadan. Ceci sans oublier l’acheminement de grandes quantités vers la Libye. Le sucre se faire rare . Certains vendeurs de zlabia en panne de sucre sont obligés de fermer. La pénurie de ce produit sur certains étals suscite le courroux de ces commerçants augurant ainsi un mois de ramadhan chaud. Mais un ramadan sans zlabia n’est pas la fin du monde. Ce gâteau trop sucré peut affecter notre santé. Mais cette zlabia à un goût particulier et on ne peut se priver de ce délice durant ce mois sacré
TB
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